Vers la financiarisation des terres agricoles Avec la création de groupements fonciers agricoles d’investissement (GFAI)

Vers la financiarisation des terres agricoles ? Avec la création de groupements fonciers agricoles d’investissement (GFAI)

La question de la financiarisation des terres agricoles suscite de plus en plus d’inquiétudes au sein de la communauté agricole, mais aussi de la société en général. Cette tendance est particulièrement illustrée par l’émergence des groupements fonciers agricoles d’investissement (GFAI).

Ce qu’il faut savoir autour de cette situation

La création de groupements fonciers agricoles d’investissement ou GFAI a été prévu lors du projet de loi d’orientation présenté le 3 avril 2024 en conseil des ministres. Il s’agit d’une mesure prise dans le but de répondre au défi démographique posé par le départ à la retraite de nombreux agriculteurs dans les dix prochaines années.

Cette mesure est soutenue par la sénatrice Vanina Paoli-Gagin qui est à l’origine de cette proposition de loi sur les GFAI. Elle souligne également son efficacité dans le cadre des groupements forestiers d’investissements ou GFI. Elle précise aussi que les GFAI peuvent être une option parfaite pour simplifier l’installation des jeunes agriculteurs.

Ce qu’il faut comprendre concernant les GFAI

Les GFAI peuvent être des structures essentielles dans le secteur agricole. Ils permettent de faire appel à l’épargne afin de racheter des terres agricoles. Ils facilitent également la transmission des exploitations agricoles, en réduisant particulièrement les coûts.

Les GFAI sont alors perçus comme une solution permettant de dynamiser le marché foncier agricole. En effet, il peut s’agir d’une solution parfaite pour faciliter l’accès à la terre à tous les agriculteurs et surtout les jeunes. De plus, c’est aussi un élément fondamental capable de favoriser l’investissement dans le secteur agricole.

Qu’en est-il des craintes autour de la financiarisation ?

Face à cette situation, certains craignent que cette tendance ne conduise à une financiarisation excessive des terres agricoles, avec des conséquences potentiellement néfastes pour l’agriculture et l’environnement. D’autant plus que la financiarisation des terres agricoles pourrait déchaîner une concentration accrue de la propriété foncière entre les mains d’investisseurs financiers, au détriment des agriculteurs familiaux et de l’agriculture de proximité.

Les GFAI suscitent des inquiétudes quant à leurs possibles effets sur les prix des terres agricoles. En effet, pour sa part, la Safer, organisme chargé de réguler le marché foncier agricole, exprime des réserves quant à ce projet. En effet, son président, Emmanuel Hyest, craint une inflation des prix des terres agricoles due aux GFAI. Cela peut rendre l’installation des jeunes agriculteurs encore plus difficile.

Afin de mieux y faire face, il est important de réfléchir à des mécanismes de régulation et de contrôle efficace. Cela peut permettre de limiter les effets néfastes de la financiarisation des terres agricoles. Pour ce faire, il est réalisable de mettre en place des mesures visant à favoriser plus l’installation des jeunes agriculteurs, à préserver les exploitations familiales et à encourager des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement.

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Justin Malraux