Chaque associé d’une SCPI a la possibilité de céder ses parts sociales à tout moment. De fait, une telle stratégie n’est pas toujours gagnante. Selon les éventuelles fluctuations du marché, cette transaction peut vous coûter cher. Explications !
La revente de vos parts de SCPI est-elle vraiment une solution sans risque ?
Le placement en SCPI s’est beaucoup démocratisé ces dernières années. En 2022, la collecte annuelle des Sociétés Civiles de Placement Immobilier avait dépassé les 10 milliards d’euros. Un record jamais enregistré auparavant. En revanche, l’année 2023 a été plutôt désastreuse pour beaucoup de SCPI. La preuve, la valeur de leurs parts avait chuté drastiquement l’année dernière, de -6% à -17%. Depuis lors, la confiance des épargnants à l’égard de la pierre-papier a diminué.
Pour les gestionnaires de SCPI, l’année 2023 a été une expérience inédite. Concrètement, elle a permis de distinguer les plus solides des plus faibles. Les investisseurs se souviendront toujours des SCPI qui ont subi une forte dévalorisation l’an dernier. Egalement, les plus résilientes resteront plus longtemps dans les mémoires.
Logiquement, si vous revendez des parts d’une SCPI dont le prix acquéreur avait chuté en 2023, vous serez perdant. D’autant plus que cette cession n’est pas validée immédiatement. Notons que la revente de parts d’une SCPI à capital fixe s’organise uniquement sur le marché secondaire. Le plus difficile sera d’y trouver un acheteur potentiel.
Les options de revente de parts sont multiples avec une SCPI à capital variable. La méthode la plus répandue consiste à formuler une demande de retrait auprès de la société de gestion. En principe, celle-ci devrait être validée dès l’arrivée d’un nouveau souscripteur. Tout dépend du niveau de la collecte de la SCPI. Si elle est insuffisante, vos parts seront mises en attente. Les problèmes de liquidités sont inéluctables au cas où les investisseurs sortants sont plus nombreux que les entrants.
Ces points importants à retenir sur la revente de parts de SCPI
D’après l’ASPIM (Association française des sociétés de placement immobilier), la valeur des parts en attente de retrait s’élevait à 1,2 milliards d’euros au 30 septembre 2023. Cela représente 1,3% de la capitalisation du marché. En cas d’absence d’acheteur, la société de gestion est contrainte de racheter ces parts en créant un fond de remboursement.
Il s’agit entre autres d’une solution d’urgence. Elle permet de résoudre (temporairement) des problèmes de liquidités majeurs. Mais les porteurs de parts sortants sont des perdants le cas échéant. Ils supportent parfois une décote de 20% de la valeur de retrait. En règle générale, la valeur de la part cédée doit être supérieure à la valeur de réalisation diminuée de 10%.
Dans le cadre d’une SCPI à capital variable, vous pouvez opter pour la vente de gré à gré sur un marché secondaire. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une solution gagnante. Une forte décote peut découler de votre cession de parts. Vous risquez donc de perdre votre argent à terme. La raison pour laquelle les conseillers financiers recommandent de conserver vos parts plus longtemps (environ 9 ans ou plus).