La réforme des retraites établie par le Président Macron promet des changements majeurs. Le compte à rebours est déjà lancé depuis le 10 octobre dernier. Voici quelques conseils pratiques pour en tirer profit.
Tour d’horizon sur les spécificités de la réforme des retraites
L’objectif de la réforme des retraites est de mettre en place un système universel commun à tous les retraités tout en tirant parti des 42 régimes existants actuellement. En effet, le haut-commissaire chargé de cette réforme, Jean-Paul Delevoye, juge que le système actuel est «injuste», ce qui nécessite l’instauration d’un seul dispositif qui fonctionne par points et non plus par nombre d’années. Désormais, il ne sera plus possible de bénéficier d’un régime particulier par la simple utilisation de son statut. Les salariés du secteur privé n’auront donc plus à cotiser dans au moins deux régimes différents pour prétendre à une retraite convenable.
Pour calculer ces points, il suffit de se baser sur la durée d’activité de la personne. En effet, chaque euro cotisé peut générer les mêmes avantages pour des retraités qui n’ont pas le même statut. Donc, finie la règle des «25 meilleures années et des six derniers mois», place maintenant à un régime uniforme, plus impartial. Par ailleurs, la retraite tient compte des revenus perçus par le travailleur pendant sa carrière, mais avec un plafond de 120.000 euros par an (un montant brut). Si ce seuil est dépassé, l’excédent ne sera pas pris en compte et ne sera pas non plus soumis au versement d’une cotisation.
Quelle stratégie adopter pour sortir gagnant de cette réforme ?
Évidemment, pour ne pas se perdre dans tous ces détails, les futurs retraités ont besoin d’un minimum de conseils, ce qui est d’ailleurs l’objet de cet article. Puisque le but est de préparer avec quiétude ses vieux jours, la première chose à faire est d’effectuer une petite évaluation de sa situation patrimoniale et de trésorerie. Certes, il est assez difficile d’estimer soi-même le montant exact des rentes à percevoir dès la retraite ; mais au moins, il faut effectuer toutes les démarches utiles pour avoir le maximum de renseignements. De la sorte, il sera plus facile de les faire coïncider avec ses besoins. En cas de doute, il n’y a rien de plus rassurant que de demander les conseils de ses proches ; ou à défaut, d’un professionnel. D’ailleurs, grâce au savoir-faire et aux expériences de ce dernier, il est tout à fait possible d’établir une technique de gestion patrimoniale sur-mesure et bien compatible avec la réforme des retraites.
Une préparation réussie d’une retraite rime également avec une bonne initiative de diversification. Ainsi, il n’est jamais trop tard pour booster le rendement de ses placements avec les bons supports d’investissement tels que l’assurance-vie, les SCPI ou le plan d’épargne retraite (PER). Ces actifs offrent d’excellents avantages fiscaux et marient parfaitement à la réforme Macron. Enfin, il ne faut pas oublier d’améliorer progressivement son effort d’épargne en misant sur les placements à fort potentiel de rentabilité sus-cités.
Dernier détail : les avantages familiaux
Comme toute réforme, celle amorcée par le gouvernement Édouard Philippe recèle de grandes nouveautés notamment celle relative aux points accordés aux enfants à charge. En effet, si une telle majoration n’était valable qu’à partir du troisième enfant ; grâce à cette réforme, elle l’est dès le premier. En plus, les différents types d’interruptions d’activité tels que les congés de maternité, les arrêts-maladie, les pertes d’emploi et l’invalidité seront également pris en compte. Quant aux pensions de réversion, elles restent tout le temps valables surtout pour ceux qui en bénéficient déjà par le biais de l’ancien régime.
En ce qui concerne l’âge de départ, il n’y aura pas de changement bien que le haut-commissaire prévoit la fixation d’un âge pivot de 63 ans qui contribuera à instaurer une retraite plus en phase avec les besoins de rééquilibrage des dépenses avec les recettes. Néanmoins, le minimum tourne autour de 62 ans. Pour tout mettre au point, d’autres programmes de concertations sont prévus dans les semaines à venir étant donné que le but est de finaliser le projet de loi en 2019 et de l’appliquer en 2025.