Selon l’indice des prix notaires-Insee, les prix de l’immobilier ont flambé au 1er trimestre 2018 en Ile-de-France avec une hausse de 3,5 % sur un an pour les prix de l’immobilier ancien. Les indicateurs avancés montrent que les évolutions des prix restent contrastées. Cela pourrait donc changer les perspectives pour les mois à venir. Pourtant, la note de conjoncture immobilière des notaires Paris-Île-de-France publiée le 7 juin dernier indique que cette tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois.
Les prix de l’immobilier : Des prix élevés et contrastés
Les prix de l’immobilier ont repris leur tendance haussière au 1er trimestre 2018. La dernière note de conjoncture des notaires Paris-Île-de-France le confirme. En effet, ce bilan a publié le 7 juin 2018 que le prix moyen du mètre carré a grimpé de 7,3 % (9 070 €). En clair, celui du 1er et du 6e arrondissement de la capitale est resté au-dessus de la barre des 12 000 € le mètre carré tandis que celui des 19e et 20e arrondissements est resté en dessous des 8 000 €.
Par contre, les prix de l’immobilier ont explosé dans les quartiers nord de Paris, soit une hausse de +6 % et +8,2 %. Autrement dit, les prix de l’immobilier sont à la fois élevés et contrastés dans les grandes villes de France. Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour ceux qui envisagent de vendre des biens immobiliers dans la capitale. Cela signifie que le volume de transaction a baissé de 5 % comparé à celui de 1999-2007 et de 10 % par rapport au 1er trimestre 2017.
Le volume annuel de transactions dans l’ancien reste particulièrement élevé en Île-de-France (41 400 appartements) au 1er trimestre 2018 avec une hausse de +1 % pour les logements anciens et +6 % pour les maisons. Cette flambée des prix de l’immobilier pourrait changer les perspectives dans les mois à venir.
Les perspectives de l’immobilier en 2018 à Paris
Les notaires ne sont pas les seuls à constater la flambée des prix de l’immobilier dans les grandes villes françaises. En tout cas, une chose est sûre, le dynamisme du marché de l’année dernière a été maintenu au 1er trimestre 2018. Tout porte à croire que cette tendance se poursuivra dans les mois à venir. Quoi qu’il en soit, rien ne garantit que les taux d’intérêt puissent se stabiliser pour les prochains mois. D’ailleurs, une augmentation de la taxe foncière pourrait changer la donne.
En tout cas, les notaires et les investisseurs sont persuadés que la flambée des prix de l’immobilier devrait se poursuivre pour les trimestres restants. Si le marché immobilier reste en bonne santé, alors les ventes de logements anciens devraient se multiplier. Il est certain que les prix immobiliers ont atteint un nouveau record dans les grandes villes à l’instar de Paris. Cependant, les notaires de la capitale affirment que l’éclaircissement de la conjoncture économique ainsi que l’épanouissement du marché du travail jouent en faveur des investisseurs, et renforcent l’activité immobilière dans la capitale.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils estiment que la tendance à la hausse des prix de l’immobilier devrait se prolonger dans les prochains mois. En tout cas, l’Île-de-France reste la vedette du marché actuel.
Paris-Île-de-France s’intéresse au profil des acquéreurs
Les notaires de Paris-Île-de-France ont constaté une évolution de l’organisation du marché francilien. Autrement dit, ils se sont intéressés au profil des acheteurs dans leur dernière note de conjoncture. Ce dernier bilan démontre que 51 % des acquisitions sont réalisés par des femmes, puisqu’elles disposent d’un budget conséquent, contre 49 % pour les hommes. Selon eux, les hommes achètent un bien immobilier à l’âge le plus jeune.
Ils affirment que les acquéreurs solos sont plus enthousiastes en ce qui concerne l’achat d’un bien immobilier dans la capitale. Ce profil d’acheteurs s’intéresse surtout à l’acquisition d’un studio ou d’un appartement à deux pièces, seuls 12 % d’entre eux se tournent vers l’achat d’une maison. En revanche, grâce à leur budget élevé, les couples préfèrent dépenser une fortune pour devenir les propriétaires d’une grande maison. Il est à noter que le prix médian des logements se rapproche des 290 000 € pour les couples contre 195 000 € pour acquéreurs solos.
Difficile de ne pas constater la grande différence entre ces deux profils d’acheteurs. L’étude publiée par les notaires de Paris-Île-de-France montre que les femmes s’intéressent au même type de bien immobilier que les hommes. Par contre, celles-ci préfèrent attendre quelques années avant de se jeter à l’eau.
Les hommes achètent généralement un logement à l’âge de 36 ans, mais les femmes le font à partir de 40 ans. En clair, elles souhaitent se constituer un apport personnel plus rapidement grâce à des revenus plus ou moins importants. Cette stratégie leur permettra également de disposer d’une bonne capacité de remboursement au moment de l’achat. Il est à noter que 71 % des acheteurs solos sont des célibataires, 71 % pour les hommes et 62 % pour les femmes. 21 % des femmes divorcées préfèrent acheter un bien immobilier en solo contre 13 % pour les hommes. 5 % d’entre elles sont veuves.