L’obligation a été négligée pendant un certain temps en raison de ses faibles rendements, mais l’année dernière, elle a affiché des taux de rendement plus attrayants. En 2023, il devrait offrir un rendement de 4,45%. Le principal taux directeur de la BCE monte à son plus haut niveau.
C’est le moment idéal pour investir dans les obligations. Pour une décision fructueuse, il est essentiel de comprendre le taux nominal, le taux de rendement et les implications de l’effet inverse de la hausse des taux sur les obligations.
Le taux nominal obligataire
Une obligation est une reconnaissance de dette de la part d’un émetteur envers un acquéreur. En contrepartie du capital avancé au prêteur, le détenteur d’une obligation reçoit le coupon comme intérêt. Et le taux nominal obligataire est le taux de rémunération déterminée par un taux d’intérêt convenu entre l’investisseur et l’emprunteur. En effet, les obligations sont cotées en pourcentage de leur valeur nominale. Une cotation évoluant en fonction de l’offre et aussi de la demande, mais aussi du risque face à l’émetteur pour les marchés.
Le taux de rendement obligataire
En réalité, il est essentiel de se concentrer sur le rendement proposé par le marché lors de l’achat d’une obligation, plutôt que sur le taux d’intérêt du coupon. Le taux de rendement indique le rendement annuel de l’obligation. Sa formule la plus simple est la suivante : rendement = montant des versements d’intérêts / cours. Actuellement, le rendement des obligations d’État français à 10 ans est d’environ 3,15 %. Cela signifie que l’investisseur bénéficiera d’une fiscalité avantageuse et d’une garantie sur le capital.
L’effet inverse de la hausse des taux sur les obligations et la sensibilité
Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le prix des obligations diminue, ce qui est un aspect crucial à comprendre dans le comportement des obligations. Cela peut sembler contre-intuitif au premier abord. Par exemple, si les rendements du marché passent de 4,35 % à 5,35 %, le prix d’une obligation baissera d’environ -15 %. Autrement dit, le cours de l’obligation chutera de 102,40 % du nominal à 87,40 % du nominal. En revanche, une détente sur les taux d’intérêt entraînera une hausse de la valorisation de l’obligation, car les nouvelles obligations seront moins rémunératrices que les anciennes.
La sensibilité d’une obligation mesure la variation entre son cours et les mouvements des taux d’intérêt. Elle évolue inversement aux taux d’intérêt et est liée à la durée de vie des titres. Une longue durée d’obligation résulte à une sensibilité très élevée. Cela signifie que plus la sensibilité d’une obligation est élevée, plus elle réagit fortement aux mouvements des taux d’intérêt. Par conséquent, un potentiel de performance important dépend d’une sensibilité obligataire élevée, mais aussi le risque associé. La notice du fonds obligataire doit indiquer sa sensibilité, qui mesure l’impact d’une baisse (ou d’une hausse) de 1 % des taux sur la valeur du fonds.