Le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) sont des produits d’épargne phares pour les Français, représentant un niveau d’encours record à la fin du mois de mai 2024. Or, depuis plusieurs mois, ces produits connaissent un essoufflement préoccupant, la collecte nette continuant de baisser.
Alors que l’encours global atteint un niveau record, la collecte nette sur le Livret A a été relativement faible. Cette tendance s’inscrit dans un contexte de désintérêt croissant des investisseurs pour ces placements qui peinent à s’imposer face à des alternatives plus lucratives.
Le déclin continu du livret A et du LDDS
Selon les derniers chiffres, le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ont poursuivi leur baisse en mai 2024. La collecte nette du Livret A n’a atteint que 240 millions d’euros, un niveau relativement bas par rapport aux mois précédents.
La collecte du LDDS s’est même effondrée. Cette tendance est en ligne avec la perte d’attractivité des produits d’épargne préférés des Français, qui représentaient pourtant un encours record de 578 milliards d’euros à la fin du mois de mai 2024.
Malgré cela, la collecte nette sur ces produits d’épargne est en baisse depuis plusieurs mois. Au premier trimestre 2024, la collecte nette du livret A a baissé de 45 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette perte de vitesse s’explique par des facteurs qui remettent en cause l’attrait de ces placements, comme un taux de rémunération jugé trop faible dans un contexte inflationniste.
Les raisons de la perte d’attractivité du Livret A
Plusieurs raisons expliquent la perte d’attrait du livret A pour les épargnants français. Tout d’abord, le taux de rémunération de ce placement, fixé à 3 %, n’a pas évolué depuis août 2022, malgré une inflation élevée. Cela le rend moins attractif que d’autres produits d’épargne, comme l’assurance-vie, qui offrent des rendements plus intéressants.
De plus, le contexte économique incertain pousse les Français à épargner davantage, mais ils se tournent de plus en plus vers des placements plus rémunérateurs que le Livret A, jugé trop peu rémunérateur. Enfin, la baisse de la collecte nette sur ce produit phare de l’épargne des ménages s’inscrit dans une tendance plus large de désaffection des épargnants pour ce placement historique, malgré un encours record.
Les perspectives du livret A
Face à cette perte d’attractivité, qui se traduit par une baisse régulière de la collecte nette malgré un encours record, se pose la question des perspectives de ce placement. Le gouvernement sera sans doute amené à revoir la formule de calcul du taux de rémunération de ce produit phare de l’épargne française afin de le rendre plus attractif.
Une augmentation du taux, actuellement fixé à 3 %, permettrait aux épargnants de bénéficier d’une meilleure rémunération dans un contexte inflationniste et les inciterait à revenir sur ce placement historique.
Cependant, le Livret A sera également concurrencé par d’autres produits d’épargne plus rémunérateurs, comme l’assurance-vie. Son avenir dépendra donc de sa capacité à s’adapter et à regagner la confiance des épargnants.