L’année 2024 est accompagnée par plusieurs changements. Alors que certains sont positifs et ouvrent à de belles opportunités, d’autres font l’objet de plusieurs inquiétudes. Un nouveau seuil de revenu a été fixé pour la validation d’un trimestre pour l’obtention de la retraite. Nombreux sont les travailleurs qui pourraient être pénalisés par cette décision.
Comment est attribuée la pension de retraite ?
Pour bénéficier de la retraite, il est nécessaire de valider des trimestres cotisés, des trimestres assimilés, ou des semestres de majoration. Les trimestres cotisés correspondent aux trimestres dont l’acquisition est conditionnée par l’exercice d’une activité professionnelle. Pour valider ce genre de trimestre, un seuil minimum de revenu doit être atteint.
En effet, ce n’est pas la durée de la période pendant laquelle vous avez travaillé avant votre départ en retraite qui détermine le montant de la pension que vous recevrez. Ainsi, la cotisation porte sur une base de salaire annuel minimum dont le calcul dépend de la période où vous avez commencé à être salarié.
Pour une année d’activité de 1972 à 2013, le revenu doit être au moins équivalent au SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) horaire brut en vigueur, multiplié par 200 heures. Pour les salariés d’après 2014, le revenu minimum pour valider un trimestre équivaut au montant du SMIC horaire brut en vigueur, multiplié par 150 heures.
Le nouveau seuil de revenu pour la retraite
Pour 2024, afin de valider un trimestre auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), et ainsi, être en mesure de percevoir une pension de retraite, il faut gagner au moins 1 747,50 euros bruts au cours de l’année, ou encore 1 120 euros nets. Le montant de ce seuil a été augmenté de 50 euros par rapport à celui de l’année 2023.
De ce fait, pour valider une année entière, c’est-à-dire 4 trimestres, il faut recevoir un revenu minimum de 6 990 euros bruts, soit 5 270 euros nets par an. En effet, cette année, le SMIC brut a été fixé à 11,65 euros de l’heure, ou 1 766,92 euros par mois pour les travailleurs à temps plein, et ce, à partir du 1er janvier. Il s’agit d’une revalorisation de 1,13 % comparée à 2023.
Des travailleurs en difficulté
Pour les salariés qui sont payés suivant le SMIC, aucune difficulté et aucun changement ne leur concerneront. Cependant, pour les personnes qui exercent des emplois ponctuels, la donne est différente.
En effet, une bonne partie d’entre elles reçoit moins que le montant du SMIC. Cela signifie que ces salariés auront plus de difficulté à valider les trimestres à cause de cette augmentation du seuil de revenu pour la retraite. Il s’agit notamment des travailleurs à temps partiel et des intérimaires.
Il est important de bien préparer son départ à la retraite. D’ailleurs, l’âge de départ est calculé à partir de la durée d’assurance retraite, c’est-à-dire l’ensemble des trimestres validés en étant salariés.