L’inflation en Europe s’atténue et se rapproche de l’objectif de 2% de la Banque Centrale Européenne (BCE), grâce à la baisse des prix de l’énergie et des services liés au tourisme, qui ont été affectés par la pandémie.
Cependant, cette baisse générale ne se reflète pas de la même manière dans tous les secteurs. En effet, certains produits de consommation, comme les produits alimentaires de base, restent stables en termes de prix.
Cette stabilité est due à la tactique des fabricants et des distributeurs qui absorbent une partie des hausses de coûts pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
Une tendance à la baisse surprenante
Aux dernières nouvelles, l’inflation dans la Zone Euro a baissé plus que prévu en février 2024, à 3,6 % en glissement annuel, contre 4,1 % en janvier. Cette baisse plus forte que prévu est principalement due à la diminution des prix de l’énergie et des services liés au tourisme, qui ont été affectés par la pandémie de COVID-19. Les restrictions de voyage et les mesures sanitaires ont réduit la demande dans ces secteurs, contribuant à la baisse des prix.
Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre au cours des prochains mois, se rapprochant de l’objectif de 2 % fixé par la BCE. Toutefois, d’autres facteurs, tels que les tensions géopolitiques et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, pourraient influencer l’inflation à l’avenir.
Le prix du panier reste pourtant stable
Bien que l’inflation soit en baisse, certains produits de consommation courante, comme les yaourts, les pâtes ou les haricots verts, conservent des prix stables ou en hausse, selon une enquête du Parisien.
Cette stabilité s’explique en partie par les stratégies des industriels et des distributeurs, qui absorbent une partie des hausses de coûts afin de ne pas affecter le pouvoir d’achat des consommateurs dans un marché très concurrentiel.
De plus, la demande pour ces produits est stable, ce qui limite la pression sur les prix. Cependant, il est important de noter que cette stabilité des prix n’est pas universelle et que certains produits peuvent encore voir leur prix augmenter en raison de facteurs tels que les coûts de production, les matières premières ou les conditions climatiques.
Les stratégies pour gérer les dépenses
Face à une inflation persistante, les Français mettent en place différentes stratégies pour protéger leur pouvoir d’achat. Ils sont 72 % à traquer les promotions et à comparer les prix avant chaque achat, et 63 % à privilégier les marques de distributeurs, généralement moins chères que les marques nationales.
De plus, 58% des Français réduisent les dépenses non essentielles telles que les loisirs et les divertissements, afin de se concentrer sur les besoins essentiels et de limiter l’impact de l’inflation sur leur budget.
Cette démarche proactive démontre l’adaptation intelligente des habitudes de consommation des Français face à la hausse des prix, mettant en évidence leur vigilance et leur capacité à s’adapter à un contexte économique changeant.