La hausse des taux d’usure se poursuit. Il s’agit plus précisément du pourcentage maximum légal que les établissements de crédit peuvent appliquer lorsqu’ils allouent un prêt à un client. Depuis le 1er décembre 2023, cet indice a dépassé les 6%. Du jamais vu depuis 13 ans !
Le relèvement des taux d’usure : quel est le type de prêt concerné ?
La montée en flèche du taux d’usure a atteint des records en un rien de temps. Il s’agit d’ailleurs d’une première depuis 2010. Ce pic touche particulièrement les prêts à taux fixe de plus de 20 ans. Avec une hausse de près de 0,20 point, il arrive désormais à hauteur de 6,11% le mois de décembre dernier. De plus, le taux d’usure était situé à 3,53% en janvier 2023. Ce qui signifie qu’il a évolué de plus 2,54 points au cours de l’année.
Il convient de rappeler qu’en principe, le taux d’usure est sujet à une révision trimestrielle. En revanche, cette pratique n’a pas été respectée parce qu’elle aurait constitué un frein à l’accès au crédit à plusieurs emprunteurs. Un nouveau mode de calcul temporaire a donc été mis en place vers le mois de février de l’année 2023. Depuis, la revalorisation a été mise à jour mensuellement. Certains courtiers affirment que ce taux de 6,11% n’aurait pas été atteint avec une révision trimestrielle.
Hausse des taux d’usure à 6% : un avantage pour les emprunteurs et les banques ?
Cette nouvelle ne peut que réjouir les emprunteurs et les banques à la fois. En effet, bien que ce soit un fait inédit en 10 ans, elle offre une bouffée d’air frais aux établissements bancaires. Avec une telle hausse, ces derniers disposent d’une marge de manœuvre élevée afin de générer des profits.
Cette situation pourrait également avoir un impact sur le traitement des dossiers des emprunteurs. Avec ce niveau de taux, les refus des prêts sont limités. Aussi, de plus en plus de banques reviennent progressivement sur le marché.
Concernant les autres crédits d’une durée de moins de 10 ans, le taux est de 4,4% et de 5,8% pour les prêts entre 10 et 20 ans.
Le grand retour du taux d’usure trimestriel
Il est important de souligner que depuis quelque temps, les taux d’emprunt se stabilisent et l’inflation connaît une tendance baissière. Face à cette circonstance, la revalorisation mensuelle ne s’avère plus utile, comme le confirme la Banque de France. Les barèmes de crédit immobilier sont également en train de se stabiliser. Désormais, la révision du taux d’usure se fera tous les trois mois.
Les banques sont plus aptes à prêter de nouveau. Certaines d’entre elles proposent même une baisse des taux pour des profils emprunteurs spécifiques.