L’été 2024 s’annonce difficile pour les propriétaires immobiliers avec une nouvelle hausse de la taxe foncière. Cette situation, marquée par une augmentation des valeurs locatives cadastrales et des taux communaux, soulève des questions sur l’impact de cette pression fiscale sur le marché immobilier et locatif.
Concernant l’augmentation inévitable de la taxe foncière
Chaque été, les propriétaires immobiliers attendent avec une certaine appréhension l’arrivée de leur avis de taxe foncière. Cette année, comme les précédentes, ils devront faire face à une nouvelle hausse de cette imposition. Les services des impôts fonciers, qui travaillent actuellement à la préparation des avis, prévoient d’envoyer ces documents à la fin du mois d’août.
La taxe foncière repose sur deux éléments principaux qui sont la valeur locative cadastrale de chaque bien et le taux d’imposition voté annuellement par les collectivités territoriales.
En 2024, la base de calcul de la taxe foncière ou la valeur locative cadastrale va augmenter de 3,9 %. Cette hausse, bien que moins marquée que celle de l’année dernière (+7,1 %), entraînera inévitablement une augmentation de la taxe pour les propriétaires, sauf dans les cas où les municipalités décideraient de baisser leur taux d’imposition. Malheureusement, la tendance est plutôt à la hausse des taux communaux, ce qui accentue encore l’augmentation globale de la taxe foncière.
Des augmentations significatives dans les grandes villes
La hausse de la taxe foncière sera particulièrement marquée dans certaines grandes villes. Les propriétaires de Villeurbanne, par exemple, devront faire face à une augmentation de 10 %, tandis qu’à Annecy, Nancy et Saint-Étienne, les hausses atteindront respectivement 14,1 %, 14,5 % et 15,1 %.
Nice détient le triste record avec une augmentation de 19,2 %. Ces augmentations sont dues à la fois à la revalorisation de la valeur locative cadastrale et aux décisions des municipalités d’augmenter leurs taux d’imposition pour renflouer leurs budgets.
Les propriétaires parisiens, quant à eux, seront relativement épargnés cette année puisque le taux communal de leur taxe foncière n’augmentera pas. Cependant, il est important de rappeler que l’année dernière, la taxe foncière avait déjà connu une forte hausse de 52 % à Paris.
Conséquences pour le marché immobilier et locatif
L’augmentation constante de la taxe foncière a des répercussions importantes sur le marché immobilier et locatif. La pression fiscale croissante décourage les investissements immobiliers, ce qui peut également affecter le marché locatif.
Bien que les taux d’emprunt aient légèrement baissé depuis le début de l’année, cette baisse ne suffit pas à compenser l’augmentation des charges fiscales pour les propriétaires.
Ces derniers doivent jongler avec des charges fiscales en augmentation constante, ce qui peut les inciter à répercuter ces coûts sur les locataires sous forme de loyers plus élevés. Cette dynamique peut également freiner la construction de nouveaux logements, aggravant ainsi la pénurie de biens disponibles sur le marché locatif.