Dette de la France : comment procèdent ces agences qui nous attribuent une note ?

Dette de la France : comment procèdent ces agences qui nous attribuent une note ?

Le 1er décembre 2023, la France avait été notée par l’agence de notation S&P (Standard and Poor’s). Elle mesure notamment la solvabilité de la dette de l’hexagone. Bien entendu, ce n’est pas la première fois que des agences de notation s’intéressent à la France. Il y en a d’autres qui révisent cette note tous les 6 mois.

Les agences de notation : de quoi s’agit-il exactement ?

Chaque semestre, la France fait l’objet d’une notation délivrée par des agences spécialisées à l’instar de Standard & Poor’s, Moody’s Investors Service et Fitch Ratings. A l’évidence, ces dernières jouent un rôle déterminant dans l’évaluation de la dette française. Elles représentent 94 % des parts du marché de la notation. D’où l’appellation « Big Three ».

En principe, une agence de notation est chargée de quantifier le niveau de risque d’un emprunteur (un pays en l’occurrence) au regard du remboursement de ses dettes. Cette évaluation concerne à la fois les entreprises privées ainsi que les collectivités (villes, régions, départements, Etat).

Les trois agences utilisent un système de notation basé sur une suite de lettres. C’est notamment le cas chez S&P et Fitch. La meilleure note correspond à « AAA ». Il y a ensuite les notes « AA+ », « AA », « AA-» et « BBB ». Le score le plus médiocre étant « D ».

Dans tous les cas, les agences de notation associent toujours une mention de perspective à chaque note attribuée : « stable », « négative » ou « positive ». Cela permet notamment de renseigner sur la probabilité que la note soit conservée, décalée ou réévaluée à la hausse lors de sa prochaine MAJ.

Zoom sur les critères retenus par les agences de notation

Afin de bien évaluer chaque la situation de emprunteur, les agences de notation passent au crible différents critères. Il s’agit en l’occurrence des éventuelles sources du risque de défaut de remboursement :

Risque économique
Risque externe
Risque budgétaire
Risque monétaire
Risque institutionnel

Selon Norbert Gaillard, docteur en économie, ex-consultant pour la Banque mondiale, le PIB/habitant de la France est élevé. Et, cela joue en sa faveur concernant l’évaluation du risque économique, l’un des critères retenus par les agences de notation.

Notons que la note « AA » de crédit de la France a été maintenue à l’issu de l’évaluation de S&P en début décembre. C’est une bonne nouvelle en général. Dans l’éventualité où sa note était dégradée, les conséquences auraient été néfastes. Dans une telle situation, la France serait contrainte d’emprunter à des taux plus importants.

Il faut savoir que toutes les agences de notation exerçant leur activité dans les pays de l’UE doivent être enregistrées auprès de l’AEMF (Autorité européenne des marchés financiers). Basé à Paris, il s’agit en quelque sorte du gendarme du marché de la notation.

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Justin Malraux