A Paris règne un contraste saisissant en matière de logement, d’un côté il est très difficile d’y trouver une résidence et de l’autre côté, le nombre de bien inoccupés explose dans la capitale. La ville cherche alors une issue pour mettre fin à cette crise qui perdure depuis des années.
Un cinquième des logements sont inoccupé
La tension du logement à Paris s’explique principalement par la pénurie en offre. Le nombre de biens inoccupés a atteint un niveau record ces dernières années d’après le rapport publié par l’Apur ou Atelier parisien de l’urbanisme.
Selon les statistiques de l’Insee, ce chiffre est passé de 14,1 % à 18,8 % en 2020. Ces statistiques démontrent clairement qu’environ un logement sur cinq dans la capitale n’est pas occupé, il ne s’agit pas non plus d’une résidence principale.
Ces biens peuvent prendre plusieurs formes à savoir des habitats qui sont utilisés occasionnellement, des résidences secondaires ou encore des demeures vacantes. Ce constat est tout simplement impressionnant face à la difficulté à trouver un logement à Paris. L’une des conséquences de ce phénomène, c’est la baisse du nombre de résidents. En effet, il y a en moyenne 11 500 habitants qui quittent la capitale pour aller s’installer ailleurs. Pourtant, ce mouvement était à la hausse avant 2011.
Augmentations des taxes, la solution « choc » de la ville
Face à la forte tension dans le domaine du locatif, il convient de trouver des solutions d’urgence permettant de loger la population de manière digne en évitant qu’un Français soit propriétaire de plusieurs résidences. En effet, le nombre d’habitat peu ou pas occupé dans la capitale a connu une hausse de 70 000 depuis une décennie.
Ce fait affecte toutes les catégories. D’un côté, il y a les propriétaires qui préfèrent la spéculation au lieu de trouver des occupants. De l’autre côté, il y a les propriétaires qui ne souhaitent pas mettre en location leur bien.
Par conséquent, la ville de Paris a effectué une requête auprès de la ville de Paris. Cette mesure vise à rehausser au moins par 3 les impositions sur les logements vacants. Sans oublier la demande de surtaxe d’habitation (x2 ou x3) pour les résidences secondaires.
L’objectif principal de ces mesures serait la mobilisation des logements dans la capitale. Il s’agit donc de réduire peu à peu les logements vacants et d’instaurer une certaine fluidité dans le marché de l’immobilier afin que toute la population puisse en profiter.
Selon toujours les précisions de l’adjoint chargé du logement dans la ville de Paris, l’objectif de cette hausse de la taxation n’est pas vraiment de percevoir plus d’impôt. Il s’agit surtout d’un dispositif qui sera mis en place dans le but d’encourager les propriétaires de biens vacants à les mettre en location. Dans le même temps, cette mesure pourrait permettre à la ville de remettre sur le marché près de 100 000 logements. En effet, le droit au logement et l’intérêt général de la population doivent porter sur le droit individuel de possession de résidence secondaire.