L’acquisition d’un premier bien immobilier est trop importante pour être négligé, d’où la nécessité de faire appel à un courtier immobilier. Il s’agit d’ailleurs de l’allié incontournable des primo-accédants désireux d’accéder plus facilement à la propriété. Quels sont les avantages, les missions et les limites du courtage immobilier ? Le point dans cet article.
Investissement immobilier : l’intérêt de faire appel à un courtier immobilier
Selon l’article L. 519-1-1 du Code monétaire et financier, un courtier est un IOBSP, l’acronyme d’« intermédiaire en opération de banque et en service de paiement ». En clair, c’est un professionnel en courtage ayant pour objectif d’accompagner un acquéreur tout au long d’un investissement immobilier. Il s’agit d’un négociateur qui sert d’intermédiaire entre un acheteur et un établissement bancaire. Dans certains cas, l’investisseur doit payer des honoraires de courtage en échange des services proposés par un courtier immobilier. Ce professionnel fournit d’ailleurs des conseils personnalisés à ses clients pour leur permettre d’obtenir les meilleurs taux d’emprunt dans la cadre d’un investissement locatif. C’est pourquoi la plupart des primo-accédants préfèrent engager un courtier immobilier avant de se jeter à l’eau.
Qui peut faire appel à un courtier immobilier ?
En général, tout investisseur souhaitant se constituer un patrimoine immobilier ou investir dans l’immobilier locatif en France peut faire appel à un courtier. Ce professionnel peut intervenir dans toutes les circonstances, qu’il s’agisse de l’achat d’une résidence principale, secondaire, d’un appartement d’un logement destiné à la location ou d’un terrain. Il a pour mission d’agir en tant qu’intermédiaire en opération bancaire et en service de paiement (IOBSP). Grâce à son intervention, la négociation des taux d’intérêt d’un crédit immobilier est facilitée surtout si le courtier appartient à l’une des filiales de l’organisme prêteur.
Les différents types de courtiers
Les courtiers immobiliers sont nombreux et il est toujours difficile de faire le bon choix. En général, ils peuvent être classés en trois catégories : les réseaux de courtier (ACE, Cafpi, etc.…), les courtiers sur Internet (Empruntis, Meilleurstaux, etc.) et les courtiers indépendants (rémunérés par les banques).
Les emprunteurs désireux de bénéficier d’un accompagnement personnalisé tout au long de l’opération n’hésitent pas à se tourner vers les réseaux de courtiers ou les courtiers indépendants. Par contre, le coût risque d’être élevé par rapport à celui des courtiers indépendants. Les acquéreurs souhaitant utiliser des comparateurs/simulateurs de crédit gratuitement sur la toile s’intéressent sans doute aux courtiers sur Internet.
Le coût d’un courtier immobilier
D’un point de vue général, l’emprunteur doit verser des honoraires de courtage au courtier. Quoi qu’il en soit, selon l’article L322-2 du Code de la consommation et l’article L519-6 du Code monétaire et financier, c’est seulement après la signature de l’acte que le courtier peut demander des frais (de dossier) ainsi qu’une rémunération. En clair, le particulier ne doit effectuer aucun versement avant l’obtention d’un ou plusieurs emprunts. Il est d’ailleurs possible de substituer les frais de courtage aux frais de dossier bancaire. Les frais prélevés par la majorité des organismes prêteurs représentent 1 % du montant du crédit. Il existe toutefois des courtiers en ligne qui proposent des services gratuits sur la toile à l’instar d’Empruntis.
L’intervention d’un courtier immobilier : avantages et limites
Concrètement, il est possible d’obtenir le meilleur taux d’emprunt grâce à l’intervention d’un courtier immobilier. Un acquéreur ayant choisi de faire appel à ce professionnel pourra donc réaliser des économies non négligeables et profiter des conseils personnalisés d’un expert en la matière. Celui-ci sera chargé d’assister son client tout au long de l’opération (choix du crédit, négociation des taux avec le prêteur). En clair, l’acquéreur peut lui poser toutes les questions concernant les avantages et les limites d’un investissement immobilier (achat de résidence principale, secondaire, terrain ou logement destiné à la location…).
Contrairement à un conseiller bancaire classique, un courtier est capable d’effectuer une comparaison pertinente de chaque offre proposée par les organismes prêteurs du marché. Dans la majorité des cas, un investisseur souhaitant investir dans des parts de SCPI (société civile de placement immobilier) ou dans une SCI (société civile immobilière) doit passer par un courtier immobilier pour réaliser son rêve. En effet, il est possible d’utiliser l’effet de levier d’un crédit immobilier pour s’investir dans la pierre papier. Grâce à un professionnel de courtage, il sera possible de négocier les taux d’intérêt de l’emprunt permettant de doper le rendement du placement.
Quoi qu’il en soit, l’intervention d’un courtier immobilier n’est pas obligatoire dans le cadre d’un investissement locatif surtout pour ceux qui ont un dossier impeccable. Si l’acquéreur dispose d’un apport personnel supérieur à 10 % et perçoit des revenus mensuels de plus de 3 000 €, il pourra contracter un crédit immobilier avec un taux d’emprunt le plus bas sans l’intervention d’un courtier. Par contre, si les revenus mensuels de l’emprunteur dépassent les 8 000 € et que son apport initial est supérieur à 25 %, il doit faire appel à un courtier immobilier afin de profiter d’une capacité d’endettement supérieure à 30 %.
Comment sélectionner un courtier immobilier ?
Engager un intermédiaire immatriculé à L’Orias
Le choix d’un courtier est loin d’être une tâche aisée, car les professionnels exerçant ce métier sont nombreux sur le marché de l’immobilier. Quoi qu’il en soit, il est toujours possible de trouver un courtier expérimenté. Pour ce faire, il est primordial de consulter le Registre officiel des intermédiaires en assurances, en banque et en financement appelé l’Orias. Il existe d’ailleurs un site dédié à cet effet. Normalement, les noms de tous les courtiers de France doivent figurer dans ce Registre.
Faire appel à un bon négociateur
La capacité de négociation d’un courtier est l’un des critères de choix d’un bon intermédiaire en opération de banque et en service de paiement (IOBSP). Tout dépend de l’étendue de son réseau de courtage, s’il est large, il sera plus facile d’obtenir le taux d’emprunt le plus bas auprès des prêteurs (établissement bancaire existant). Dans le cas contraire, l’acquéreur peut toujours se tourner vers les courtiers indépendants, car ces derniers devraient être capables de négocier avec les banques locales et obtenir le meilleur taux de crédit possible. Les courtiers spécialisés sont d’ailleurs nombreux sur le marché et s’adressent particulièrement aux primo-accédants ou aux seniors.
Vérifier la qualité de service et les tarifs pratiqués par le courtier
Il est important de vérifier la qualité de service proposée par le courtier avant de lui confier un projet d’investissement. Le niveau d’accompagnement doit correspondre aux besoins-personne de l’acquéreur. S’il souhaite être assisté par un bon intermédiaire tout au long de l’opération, il est conseillé de se tourner vers les professionnels qui sont disponibles de suite (24 h/24, 7 j/7). L’emprunteur pourra ainsi poser toutes ses questions lors d’un rendez-vous en tête-à-tête avec son soutier. Celui-ci devra, bien entendu, étudier le dossier de son client avant d’introduire une solution personnalisée.
En tout cas, la qualité de service d’un courtier en ligne n’est pas semblable à celle d’un courtier indépendant. Tout se joue sur la tarification du professionnel de courtage. Certains courtiers proposent des tarifs attractifs (agence située dans une petite agglomération de province par exemple) dans l’objectif d’attirer de nouveaux clients. Par contre, les tarifs sont plus élevés dans la région parisienne (Île-de-France), car la majorité des agences collaborent avec des établissements bancaires de renoms. Il faut retenir que les honoraires des courtiers sont entièrement négociables en France. Quoi qu’il en soit, un particulier ayant eu recours à un courtier immobilier doit payer les honoraires de son intermédiaire s’il a obtenu un crédit (avec un taux attractif) grâce à lui.