L’assurance-vie reste le placement préféré des Français. La raison est simple, ce véhicule de placement présente des avantages fiscaux non négligeables, surtout après l’entrée en vigueur du « Flat tax » de 30 % ou PFU (prélèvement forfaitaire unique) au 1er janvier 2018. Bien entendu, tout dépend de l’ancienneté du contrat (date de souscription du contrat). En tout cas, voici les 3 règles d’or pour choisir son contrat d’assurance-vie.
Les 3 règles d’or pour choisir son contrat d’assurance-vie
Comparer les frais de chaque contrat proposé par les assureurs
Il est tout à fait possible de trouver un contrat d’assurance-vie correspondant à ses besoins en vérifiant tous les frais liés au contrat. Il faut retenir que les frais sur versement sont les plus élevés. Mais la bonne nouvelle c’est qu’ils sont négociables. Il ne faut donc pas hésiter à négocier les frais sur versement de son contrat au moment de la souscription. Malheureusement, les assureurs prélèvent également des frais de gestion sur les fonds en euros et sur les unités de comptes (UC) logés dans un contrat d’assurance-vie. Les frais de gestion se situent généralement entre 0,6 % et 0,8 % (sur internet) contre 0,8 % à 1,5 % (auprès des compagnies d’assurance traditionnelles). En d’autres termes, les contrats d’assurance-vie en ligne (nouvelles générations) sont plus attractifs.
Il y a aussi les frais d’arbitrages qui interviennent à chaque ajustement d’allocation, que ce soit pour l’achat-vente d’unités de compte ou de fonds en euros. Le problème c’est que ces derniers peuvent avoir un impact négatif sur le niveau de rendement d’un contrat d’assurance-vie. De ce fait, il est préférable de se tourner vers les contrats d’assurance-vie en ligne, car ceux-ci ne prélèvent aucuns frais d’arbitrage.
Enfin, et non des moindres, il y a les frais de sortie qui s’appliquent en cas de rachat (partiel ou total) et de clôture du contrat. Il convient de souligner ici que la plupart des contrats d’assurance-vie proposée par les assureurs ne prélèvent plus de frais de sortie.
Prendre conscience de la composition des fonds en euros
Il est bon de noter que les fonds en euros sont des supports d’investissement sécurisés. En clair, le capital placé sur le contrat est garanti jusqu’à la fin de sa durée de vie. Il s’agit notamment des fonds en euros investis en obligations qui représentaient 80,8 % de ces fonds à fin 2017 (contre 81,5 % en 2016 et 82,4 % en 2015). En général, les obligations souveraines sont émises par des États, tandis que les obligations « corporate » sont émises par des entreprises. Dans tous les cas, celles-ci sont des offres proposées par les assureurs. La meilleure stratégie consiste à répartir les obligations entre les émetteurs en fonction de leurs notes respectives. L’objectif est de dégager le maximum de bénéfices et d’atteindre une bonne rentabilité. Un détail qui n’échappe pas aux gestionnaires de fonds en euros les plus malins.
Il faut toutefois retenir que les fonds en euros enregistrent une baisse progressive de leur taux de rémunération entre 2002 et 2017. De fait, leurs taux moyens étaient à 1,8 % en 2017, contre 1,9 % en 2016, 2,3 % en 2015, 2,5 % en 2014, 2,8 % en 2013, 2,9 % en 2012, 3 % en 2011, 3,4 % en 2010, 3,6 % en 2009, 4 % en 2008, 4,1 % en 2007 et 2006, 4,2 % en 2005, 4,4 % en 2004, 4,5 % en 2003, 4,8 % en 2002, 5,3 % en 2001 et 2000. Bref, les statistiques publiées par la Fédération française d’Assurances (FFA) parlent d’elles-mêmes. Le pire c’est que les prélèvements sociaux sont passés de 15,5 % à 17,2 % depuis l’entrée en vigueur de la loi de finances 2018.
Se tourner vers les alternatives aux fonds euros
Puisque la performance des fonds en euros classiques a continué de baisser ces dernières années, il convient de trouver d’autres supports d’investissement capables de produire un taux de rendement plus intéressant. Heureusement qu’il existe des alternatives aux fonds euros tels que les fonds euros dynamiques et immobiliers.
Normalement, les assureurs proposant des fonds euros dynamiques devraient allouer 70 % en obligations et 30 % en actions ou en immobilier afin de booster le taux de rendement de ces fonds. Cela, tout en limitant le risque de perte en capital. Ces supports d’investissement peuvent dégager une performance annualisée de 4 %. Quoi qu’il en soit, certains d’entre eux sont moins rémunérateurs. En tout cas, les fonds euros dynamiques se basent sur la gestion à coussin, laquelle consiste à scinder l’allocation d’un fonds en deux poches. L’une sera essentiellement composée d’actifs pas ou peu risqués afin de garantir le capital, tandis que l’autre sera minoritairement constituée d’actifs plus risqués pour dégager un taux de rendement supérieur à la moyenne.
En ce qui concerne les fonds euros immobiliers, qui sont également d’excellentes alternatives aux fonds euros classiques, l’assureur va normalement allouer 50 % en immobilier, 10 % en actions et le reste en obligations (environ 40 %). Selon les statistiques publiées par Good Value For Money, le fonds Sécurité Pierre Euro (proposé par Suravenir) enregistre un taux de rendement moyen de 3,67 % sur 3 ans (entre 2015 et 2017), suivi par le fonds Euro Allocation Long Terme (de Spirica) qui affiche une performance de 3,18 % pour la même période. Bref, les fonds euros immobiliers sont capables de dégager un taux de rendement supérieur à 3 % sur 3 ans.