Les Français sont assez frileux, ils ont tendance à privilégier les placements sans risque comme l’immobilier. Or, les investissements assez volatiles comme la Bourse peuvent représenter une source de gain financier réelle. Voici une nette comparaison de ces deux actifs pour avoir les idées claires.
Bourse et placement immobilier : lequel choisir pour sortir gagnant d’un investissement ?
L’immobilier est une valeur refuge
L’immobilier est un actif physique doté d’une valeur d’échange et d’usage en constante croissance. C’est le gage de la richesse, un bien qui suscite l’engouement de tous les investisseurs par la sécurité financière et sociale qu’il offre. C’est un actif tangible qui rassure et qui fait figure de pilier de confiance à n’importe quelle circonstance économique et financière. S’il est bien placé, sa valeur réelle augmente sans cesse au rythme de l’évolution de la demande locative locale.
En plus, détenir un bien immobilier c’est bénéficier d’un réel statut social car c’est un signe de réussite qui reflète un sentiment d’appropriation. Autrement dit, l’attachement de l’Homme au bien immobilier est considéré comme un lien naturel né d’un besoin physiologique (avoir de la chaleur, dormir tranquillement, etc.) mais également psychologique (une matière à exprimer son goût pour la déco, un objet de reconnaissance sociale, etc.).
Bref, un logement est un actif fiable car il fait partie intégrante des incontournables de la vie en société et personne ne peut s’en passer.
L’immobilier se finance tout seul
Les taux d’emprunt immobilier connaissent une forte baisse depuis quelques années. C’est une raison de plus pour se tourner vers les banques pour financer son acquisition. Si l’emprunteur a opté pour un investissement locatif, il peut bénéficier de l’effet de levier du crédit pour créer son patrimoine à partir de rien. En effet, grâce aux loyers générés par le bien mis en location, l’investisseur peut payer facilement ses mensualités en gardant intact ses autres sources de revenu courants, comme par exemple le salaire. Une fois la totalité du prêt remboursée, il devient l’heureux propriétaire d’un bien immobilier sans engager ses fonds propres.
L’immobilier bénéficie de réductions fiscales très avantageuses
Pour promouvoir l’accès aux Français à un logement décent tout en gardant le dynamisme du secteur immobilier, les Gouvernements successifs ont mis en place des dispositifs de défiscalisation très intéressants. Par exemple, grâce à la loi Pinel, les acquéreurs immobiliers locatifs dans certaines zones dites «tendues»peuvent bénéficier d’une réduction de leur impôt sur les revenus fonciers. Son montant peut atteindre 21% du prix d’achat du bien si le propriétaire s’engage à mettre son patrimoine en location pendant un délai de 12 ans. Aussi, avec la loi Malraux, il est possible de déduire de ses impôts le montant des travaux de rénovation ainsi que les autres charges opérationnelles (intérêt d’emprunt, frais d’assurance, …). Ce privilège est valable si l’investisseur immobilier respecte certaines conditions liées à l’emplacement et au bail lui-même. C’est ce qu’on appelle le déficit foncier.
L’immobilier génère des coûts assez exorbitants si l’investisseur n’est pas prudent
Dans le cas d’un immobilier locatif, les risques de perte en capital sont d’autant plus accentués si l’investisseur n’a pas établi une bonne stratégie d’acquisition (choix de l’emplacement, identification préalable des besoins du futur locataire, etc.). Ce n’est pas tout, sans études techniques minutieuses, un immeuble peut générer des coûts d’entretien très alourdis, qui sont de nature à porter atteinte à la rentabilité de l’investissement. Sans calcul fiscal bien pointu et bien élaboré, les charges opérationnelles peuvent également rendre le retour sur investissement très compliqué. Le mieux serait de faire appel à un fiscaliste.
En plus d’être plus accessible, la Bourse est une source de profit rapide et conséquente
Investir en Bourse, c’est assouvir son sentiment d’impatience. En effet, contrairement à un bien immobilier qui nécessite des mois, voire des années pour produire des rentes, l’investissement en Bourse, basé sur l’achat des actions d’entreprises cotées, offre une possibilité de gain dans le plus bref délai. En d’autres termes, si l’épargnant a choisi les bonnes entreprises pour miser son capital, il pourra prétendre à des dividendes périodiques dont le montant évolue avec la performance de l’entité émettrice. En plus, l’investissement en Bourse peut être considéré comme une volonté à contribuer au financement de l’économie réelle, et donc une initiative de solidarité économique.
Mieux, l’avantage des actions résident dans leur accessibilité. Effectivement, la souscription de parts d’entreprises ne nécessite qu’un capital de départ modeste. Ce type d’actif peut, de ce fait, s’adapter à tout profil budgétaire alors que les plus-values qu’il induit peuvent progresser d’un mois à l’autre.
L’investissement en Bourse est pénalisé par la volatilité du marché et l’absence d’effet de levier
Ce n’est un secret pour personne, l’incertitude règne sur le marché financier. C’est d’ailleurs pour cette raison que les investisseurs néophytes s’abstiennent de miser leur capital dans cette «machine aux multiples facettes». C’est vrai que les actions sont liquides mais en cas de variation trop brutale des cours, la chute peut être douloureuse. Cependant, les professionnels de la finance disposent d’une bonne stratégie de couverture pour protéger le patrimoine de leurs clients. Mais quoi qu’il en soit, il n’y a rien de plus rassurant que d’investir dans des actions fiables bien que leur potentiel de rendement s’étale sur le moyen terme.
Le point faible de la Bourse réside également dans son incapacité à bénéficier de l’effet de levier du crédit. C’est une évidence étant donné que les banques ne financent que les placements offrant un cash-flow stable dans le temps. Certes, certains établissements de crédit proposent des formules de financement dédiées à quelques classes de produits dérivés, mais ils sont assez complexes à gérer pour les investisseurs non aguerris.
Les SCPI représentent une belle alternative pour concilier Bourse et immobilier
C’est vrai que les Sociétés Civiles de Placements Immobilier ne sont pas des actifs cotés, mais force est de reconnaître qu’elles allient les avantages des deux investissements sus-cités (immobilier et boursier). En effet, la pierre-papier affiche un ticket d’entrée raisonnable et offre un rendement pouvant aller jusqu’à 5%.
En souscrivant à des parts de SCPI, l’investisseur évite les contraintes liées à la mise en location (charges d’entretien, gestion locative, etc.). Il se contente de percevoir des revenus locatifs et peut même financer ses achats à crédit. En plus, les épargnants ont l’embarras du choix car plusieurs enseignes de SCPI investissent dans les immobiliers à fort potentiel de rentabilité en France. Bref, les SCPI sont des véhicules d’investissement bien accessibles, ce qui représente un bon support de diversification patrimoniale et de mutualisation de risque.