Depuis 2023, le marché de l’immobilier se trouve dans une zone de turbulence. Il s’agit d’une crise sans précédent. Différents métiers sont impactés par celle-ci notamment les déménageurs, courtiers et architectes. Le point !
Les métiers les plus touchés par la crise de l’immobilier
La crise du logement de 2023 n’a pas encore pris fin. D’après les chiffres publiés la FPI (fédération des promoteurs immobiliers), le secteur de la promotion immobilière est en chute libre depuis lors. Les statistiques sont à leur plus bas niveau. Une situation inquiétante qui détruit différents métiers, y compris les savoir-faire.
En tête de liste, figurent notamment les déménageurs, les architectes et les courtiers immobiliers. Il s’agit des principaux acteurs du secteur du logement en France. Selon la FPI, cette crise inédite pourrait mettre en péril plusieurs centaines de milliers d’emplois. La sonnette d’alarme a déjà été enclenchée en fin d’année 2023.
Pascal Boulanger, président de la FPI alerte que « les chiffres de l’immobilier neuf sont catastrophiques » pour l’exercice 2023. D’après ses estimations, l’année 2023 devrait enregistrer une baisse d’environ 50% des réservations et des mises en ventes de logements neufs.
Selon Didier Bellier-Ganière, délégué général de la FPI, les autorisations de logements chutent de près de 36% au T3 2023 par rapport à l’année précédente sur la même période. Il ajoute qu’il s’agit d’une baisse redoutée et annoncée.
Le délégué général de la FPI a également précisé que « c’est le pire trimestre depuis la création de l’Observatoire en 2010 ». En raison, les mises en vente de logements neufs baissent de 48,6% sur trois mois. Même scénario pour les réservations, soit une chute de plus de 45%.
Le délégué général de la FPI souligne que les mises en ventes chutent de 30% sur les neuf derniers mois. Il indique aussi que le nombre de lancement commerciaux ne représente plus que 50% du volume mis en vente de l’année 2018.
Même les promoteurs n’y échappent pas
Le gouvernement encourage les initiatives de rachat d’opérations par le biais de la Caisse des dépôts et Action Logement. Quoi qu’il en soit, elles ne suffisent pas pour compenser la baisse des achats privés. D’après le président de la FPI, ces mesures placent les promoteurs dans une situation délicate. Il explique « ces ventes groupées, nous les faisons à marge zéro, voire, pour la plupart d’entre elles, à marges négatives ».
Face à la crise du logement, certains promoteurs immobiliers sont contraints de réduire leurs effectifs. Pascal Boulanger s’inquiète : « Nous perdons des collaborateurs et nous perdons du savoir-faire. Je vois beaucoup de chargés d’opérations, de monteurs d’opérations changer de métier ».
Le président de la FPI a aussi alerté quant à l’émergence de débuts de Plans de Sauvegarde de l’Emploi (PSE). D’après ses dires, les départs à la retraite ne sont pas plus remplacés par de nouveaux salariés de nos jours.
D’ici 2025, jusqu’à 300 000 emplois pourraient être menacés, selon le président de la FPI. La moitié étant issue du domaine du bâtiment, l’autre moitié dans les métiers connexes à l’instar des promoteurs, des assureurs et des architectes.