Il existe plusieurs solutions d’épargne permettant de préparer sa retraite à l’instar de l’assurance-vie ou encore le PERP. Dans tous les cas, le souscripteur doit effectuer un versement initial pour l’ouverture du contrat de son choix. Quoi qu’il en soit, le plan d’épargne retraite populaire est le plus avantageux. Il permet une réduction de l’impôt sur le revenu (IR). Le point dans cet article.
Comprendre le fonctionnement du PERP
Le PERP (plan d’épargne retraite populaire) fait partie des meilleures solutions d’épargne, notamment pour les futurs retraités français. Selon la loi Fillon du 21 août 2003, toute personne à titre privé peut ouvrir un ou plusieurs PERP. Autrement dit, les salariés, les inactifs ainsi que les travailleurs individuels indépendants peuvent accéder à ce placement financier de défiscalisation. Il est d’ailleurs possible de souscrire un PERP pour compléter un produit d’épargne retraite collectif ou individuel.
Par ailleurs, le détenteur d’un PERP peut transférer son contrat d’un établissement financier à un autre. Malheureusement, cela n’est pas envisageable dans le cadre d’une assurance-vie. Évidemment, le contribuable doit payer des frais de transfert afin de réaliser cette opération. Quant aux versements, ils peuvent être libres ou périodiques en fonction du type de contrat souscrit. Contrairement à un PEA (plan d’épargne en actions), le plan d’épargne retraite populaire n’exige aucun plafond d’épargne. En revanche, les frais d’entrée et de gestion sont prélevés par les établissements au moment de la souscription.
Puisqu’il s’agit d’un produit d’épargne, les fonds seront bloqués jusqu’au départ en retraite du souscripteur. Quoi qu’il en soit, les sommes investies peuvent être débloquées en cas d’évènement exceptionnel : épuisement des droits aux allocations d’assurance-chômage, invalidité de l’assuré (2e ou 3e catégorie de la Sécurité sociale), cessation d’activité non salariée à cause d’un jugement de liquidation judiciaire, décès du conjoint (lié par un Pacs), absence de contrat de travail ou de mandat social depuis au moins deux ans (pour les mandataires sociaux). Concrètement, le déblocage du PERP n’est soumis à aucune imposition. Depuis l’instauration de la loi Sapin 2 en 2016, les contribuables français ont la possibilité de débloquer un PERP de moins de 2 000 €, mais il y a des conditions à respecter pour cela.
Avantages du PERP : bénéficie d’une fiscalité avantageuse
En général, ouvrir un PERP auprès d’une banque permet d’alléger son impôt sur le revenu. En effet, selon la loi en vigueur, les versements effectués au cours de la souscription de ce produit d’épargne sont entièrement déductibles de la recette taxable du redevable. En clair, cette déduction atteint 10 % des revenus professionnels (nets de prélèvements sociaux et de frais professionnels). Dans l’hypothèse où les revenus professionnels du contribuable sont inférieurs au plafond annuel de la Sécurité sociale, la déduction fiscale sera limitée à 10 % du plafond annuel de celle-ci. Un couple détenant un PERP peut d’ailleurs doubler la somme de la déduction fiscale.
La somme des primes et des cotisations payées (par le souscripteur ou son employeur) doit être retranchée sur des produits d’épargne retraite dès l’année de l’ouverture du contrat. Normalement, le plafond doit figurer dans l’avis d’imposition du contribuable. Si l’enveloppe fiscale du PERP n’a pas été les années précédentes, celle-ci peut être reportable sur l’une des trois années suivantes. Il faut toutefois retenir que l’avantage fiscal d’un PERP dépendra de la tranche marginale d’imposition du contribuable, plus elle est élevée, plus l’avantage fiscal sera plus intéressant.
En clair, une personne versant une somme de 10 000 € sur son PERP bénéficiera d’une économie d’impôt sur le revenu de 3 000 € si son taux marginal d’imposition est de 30 %. Elle pourra également réaliser une économie d’impôt sur le revenu de 4 500 € si sa tranche marginale d’imposition est à 45 %.
Il est intéressant de retenir que le produit d’épargne PERP n’est pas concerné par les niches fiscales de 10 000 €. En revanche, l’entrée en vigueur du prélèvement à la source en 2019 change tout pour les détenteurs d’un PERP. En effet, à partir de l’année prochaine, les modalités de calcul de la réduction d’impôt de ce produit d’épargne retraite seront modifiées. Étant donné que 2018 est une année blanche (sans impôt), la déduction d’impôt sur le revenu net imposable devient désavantageuse. En réalité, si les primes versées sur un PERP en 2017 et en 2019 sont supérieures à celles versées cette année, la déduction fiscale ne s’appliquera que sur les versements effectués en 2018 et 2019.
Souscrire un PERP pour bien préparer sa retraite
D’un point de vue concret, le PERP s’adresse aux contribuables désireux de se constituer un complément de revenu pour la retraite. Les titulaires de ce produit d’épargne peuvent en effet percevoir une rente viagère au moment du départ en retraite. En tout cas, la sortie en capital est plafonnée à 20 % du capital investi lors de la cessation d’activité. Quoi qu’il en soit, les primo-accédants peuvent récupérer l’épargne constituée sur leur PERP dans l’objectif d’acquérir leur résidence principale.
Il est possible d’ouvrir un PERP proposant des rentes boostées auprès de certains établissements financiers (les plus généreux). Cela permettra au souscripteur de récupérer 50 % du capital durant les cinq premières années. L’objectif est de percevoir un revenu complémentaire pour préparer ses vieux jours.
Tout comme l’assurance-vie, l’épargnant ayant opté pour un PERP doit choisir un support d’investissement adapté à ses besoins avant d’ouvrir un contrat. En général, les fonds en euros sont plus sécurisés, mais moins performants, tandis que les Unités de Comptes sont capables de dégager un meilleur rendement. Il est important de retenir qu’une réduction de 10 % s’applique à la rente versée dans le cadre d’un PERP et celle-ci est soumise au régime fiscal des pensions de retraite.
Le titulaire du contrat profite également d’un prélèvement libératoire de 7,5 % (après prélèvement des charges sociales). Par ailleurs, l’épargne constituée sur un plan d’épargne retraite populaire peut être transmise à un ou plusieurs bénéficiaires (désignées dans le contrat) en cas de décès de l’assuré. Le versement d’une rente d’éducation pour les enfants après la mort du titulaire est aussi envisageable. Pour ce faire, le souscripteur doit choisir cette option au moment de la liquidation du plan d’épargne. Toutefois, cela permet d’alléger le montant de la rente viagère versée.