Vinci et son histoire

Vinci : un des leaders mondiaux de la construction et de la concession

Contrairement à ce que pensent certaines personnes, les activités du Groupe français Vinci vont bien au-delà de la construction d’autoroutes. Voici un dossier qui va permettre aux investisseurs d’en savoir plus sur cette firme afin qu’ils puissent prendre la bonne décision en matière de placement.

Vinci et son histoire

L’histoire de Vinci a commencé lorsque deux ingénieurs français, Alexandre Giros et Louis Loucheur, ont décidé de créer la Société Générale d’Entreprises (SGE) en 1908. Cette société avait pour principale activité l’entretien des centrales hydroélectriques ainsi que la construction et la gestion des réseaux de distribution d’électricité.

Parallèlement, SGE s’est mise à exploiter le domaine des transports ferroviaires et de l’assainissement des eaux.

SGE

En 1914, la SGE est classée second Groupe français le plus prospère dans le domaine des travaux publics, juste derrière les Grands Travaux de Marseille (GTM). Entre 1966 et 1984, elle est contrôlée par la Compagnie Générale d’Electricité (CGE), puis de 1989 à 2000 par le Groupe Générale des Eaux via la branche Vivendi environnement. Cette dernière s’est désengagée de la SGE en 2000 et SGE a été rebaptisée Vinci à la même année.

En juillet 2000, le Groupe Vinci acquiert les GTM, supplante Bouygues et se hisse au premier rang mondial du BTP. En même temps, il entre à la Bourse de Paris pour faire partie du CAC 40.

En avril et en novembre 2017, Vinci annonce, respectivement, l’acquisition de la société Benedetti-Guelpa (une société spécialisée dans le secteur des travaux publics en montagne dans la région de la Savoie) et de deux sociétés suédoises, Eitech et Infratek, qui sont spécialisées dans le domaine de l’ingénierie électrique.

Afin de renforcer sa filiale Eurovia, Vinci décide d’acquérir, en août 2018, une entreprise américaine dénommée Lane Construction, pour une coquette somme de 486 millions d’euros. Actuellement, le Groupe français est classé quatrième acteur mondial dans les concessions d’aéroports et réalise pas moins de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 58% sont générés sur le territoire national.

Lire aussi :  La SCPI PF Grand Paris profite de la dynamique immobilière du Grand Paris

Les principales activités du Groupe Vinci

Les principales activités du Groupe VinciLe Groupe Vinci est divisé en deux pôles d’activités : le pôle concessions qui comprend Vinci Airports, Vinci Autoroutes, et d’autres concessions ; et le pôle contracting qui est constitué de trois filiales, notamment Vinci Energies, Vinci constructions et Eurovia.

Dans le pôle contracting, Vinci Construction est le principal contributeur du Groupe en termes de chiffres d’affaires (13,96 milliards d’euros en 2017, soit 35 %). Avec ses 800 entreprises et ses 70 000 collaborateurs, c’est la cinquième plus grande filiale de construction de bâtiments à l’échelle internationale.

De son côté, Vinci énergies se spécialise dans le domaine des infrastructures écologiques, du transport et de la communication. Cette filiale est composée de 1 600 entreprises et propose des solutions innovantes à des clients situés dans pas moins de 53 pays.

Quant à Eurovia, elle construit, gère et entretient quelque 60 000 km de routes en France et dans d’autres pays, ce qui lui a valu 39,53 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017.

Dans le pôle concessions, Vinci autoroutes est considéré comme un leader européen du domaine. En fait, cette filiale gère un réseau de plus de 4 400 km et a généré 5,28 milliards de chiffre d’affaires en 2017. À vrai dire, c’est une performance qui a été en grande partie poussée par l’extrême croissance des trafics routiers au niveau mondial.

En ce qui concerne Vinci airports, elle dispose d’une trentaine de réseaux d’aéroports européens et internationaux. C’est une branche très dynamique qui bénéficie des compétences de haut niveau de plus de 6 500 collaborateurs. Chaque année, quelques 156 millions de passagers embarquent dans les aéroports gérés par Vinci. Pour ce qui est des autres branches de concessions du Groupe, elles exploitent d’autres créneaux comme la construction des stades et des tunnels.

Lire aussi :  Investir dans un bien immobilier ou dans des parts de SCPI en nue-propriété : pourquoi et comment ?

Quid de la situation de Vinci sur le marché financier ?

Le chiffre d’affaires du Groupe Vinci a beaucoup progressé entre 2008 et 2017, c’est-à-dire qu’il a connu une croissance d’environ 18,63 %. Cette tendance se poursuit toujours, du moins selon le tableau de bord de l’année 2018.

En termes de bénéfices, Vinci a réalisé une véritable prouesse en l’espace d’une décennie avec une croissance de 72,95 % entre 2008 et 2017. C’était en 2014 que son bénéfice global a atteint son plus haut niveau, une embellie qui était certainement due à l’intégration, au résultat du Groupe, des plus-values issues de la cession des titres évalués à 743 millions d’euros.

Par ailleurs, le dernier bilan semestriel de Vinci, qui a été publié le 30 juin 2018, affiche un actif total de 70,86 milliards d’euros dont 26,65 milliards en actifs incorporels et 9,41 milliards en Goodwill. Quant aux immobilisations corporelles, elles s’élèvent à 4,66 milliards d’euros.

Quid de la situation de Vinci sur le marché financier

Le passif du bilan de Vinci s’établit, quant à lui, à 52,53 milliards d’euros dont 14,53 milliards en emprunts obligataires, 2,91 milliards en dettes financières, et 7,71 milliards en dettes fournisseurs.

Au moment de la clôture de la Bourse du 3 décembre 2018, son cours s’est établi à 71,20 euros, ce qui fait de ce véhicule d’investissement un placement bien rentable. En effet, son bénéfice par action tourne autour de 4,95 euros, c’est-à-dire un taux de rentabilité bénéficiaire de 6,95 %.

Ainsi, bien que ses capitaux propres soient valorisés à 32,99 euros par action (toujours d’après les données du 30 juin 2018), c’est-à-dire en-dessous de son cours sur le marché financier, son ratio d’endettement financier reste stable et toujours inférieur au seuil de 100 %.

Lire aussi :  Investissement immobilier aux USA: de l’effet de mode à la raison

Investir dans les actions Vinci est-il un bon plan ?

Pour que les investisseurs puissent prendre une décision, il suffit d’analyser ces quelques chiffres déterminants.

Oui, après avoir connu une chute plus ou moins vertigineuse entre le mois de mai 2005 et le mois d’avril 2007, le cours des actions de Vinci a repris de plus belle à partir du mois d’octobre 2008 pour poursuivre une croissance soutenue jusqu’au début de l’année 2018. Mais depuis le premier trimestre 2018, celui-ci a affiché un léger repli pour se stabiliser actuellement à 71 euros. À ce cours, le Groupe Vinci partage environ 2,5 euros de dividende, soit un rendement d’environ 3,44 %.

Mais comme évoqué précédemment, ses bénéfices s’améliorent d’année en année. D’ailleurs, c’est un bon signe car selon les prévisions, la stagnation du chiffre d’affaires de la firme fera place à une progression de plus en plus accentuée dans les années à venir.

Et puisque la valeur de ses actifs intangibles n’est pas nulle malgré des capitaux propres tangibles à valeur négative, les investisseurs qui envisagent d’acquérir des actions Vinci peuvent s’appuyer sur les postes d’actifs intangibles pour valoriser leur patrimoine. En plus, la capacité bénéficiaire de Vinci représente un grand atout pour l’évolution du cours en Bourse.

Bref, investir dans les actions de cet acteur leader de la construction et de la concession français est une stratégie de placement gagnante, mais à condition que l’objectif principal de l’épargnant soit de profiter au maximum de la rentabilité bénéficiaire du Groupe.

N’hésitez pas à consulter notre site : finances-et-patrimoine.fr

Finances & Patrimoine est un site indépendant d'actualités et d'informations. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités.

Avatar photo
La rédaction de Finance & Patrimoine